Nouvelle interface de Firefox : premières impressions
Mozilla a livré la première version utilisable de la nouvelle interface pour Firefox, baptisée Australis. On peut l’essayer ici. Mes premières impressions sont mitigées.
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Firefox est en bas. Des onglets incurvés et pas obliques et quelques différences au niveau des boutons de navigation, c’est à peu près la seule différence avec Google Chrome. La marge de manœuvre pour innover graphiquement est certes assez étroite, puisque les interfaces des navigateurs sont de plus en plus minimalistes et que l’icône de droite devient presque une norme. Tout de même, un peu d’originalité n’aurait pas fait de mal, ne serait-ce qu’en termes d’image. J’aimais bien la séparation avec les boutons de fenêtre dans ce prototype, mais ça n’a pas l’air d’avoir été retenu.
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Vouloir alléger l’interface et rendre plus discrets les onglets non-sélectionnés était louable, mais cela crée deux problèmes. D’abord, on se retrouve avec deux thèmes d’onglets différents au lieu d’une variation sur le même thème. Alors qu’auparavant l’onglet non-sélectionné était simplement grisé, il change maintenant totalement d’apparence. Par soucis de cohérence, il aurait fallu aller jusqu’au bout de l’idée et mettre des onglets incurvés partout. Ensuite, il y a tellement peu de chrome qu’on perd en structure. Sur la capture d’écran, le favicon à gauche se balade sans qu’on puisse le rattacher visuellement à quelque chose. Si on a de nombreux onglets d’ouverts, la ligne de séparation est tellement légère qu’il est plus difficile de les distinguer entre eux. Firefox n’est pas le seul à souffrir de cette tendance au dépouillement, voyez par exemple cette impression désordonnée que donne Reeder :
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Le menu de droite en popover est encore en travaux dont je réserve mon avis définitif mais, à mon humble avis, il y a un gros travail à faire au niveau de l’architecture de l’information et de la priorisation des tâches. Oui, la barre de menus de Mac OS a trente ans et elle embête tout le monde, mais elle est inamovible et il faut faire avec (contrairement à Windows qui s’en passe de plus en plus). Le menu de droite est là pour contourner cette barre en offrant un « best-of » des actions les plus utilisées, mais du coup c’est un méli-mélo sans grande cohérence : « imprimer » à coté de « historique », il y a l’historique mais pas les marque-pages, etc.
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Un an et demi après la sortie de Mac OS Lion, les barres d’ascenseur ne sont toujours pas conformes : elles ne disparaissent pas quand on ne scrolle pas et ont toujours une zone réservée. Si j’en crois leur bug tracker, ça devrait finir par arriver, mais saperlipopette quoi.